Mattel se lance en 1978, au travers de sa division électronique, dans la fabrication d'un console capable de concurrencer l'Atari 2600 sortie un an plus tôt.
Considérée comme la première console "16 bits", l'Intellivison est parue en 1980 aux Etats-Unis et en 1982 en Europe et au Japon.
De 4 jeux à sa sortie, la console s'est vue étoffée d'un catalogue de 35 jeux en moins d'un an.
Mattel voyant que les bénéfices générés étaient plus importants sur la partie logicielle que matérielle décida de monter sa propre équipe de développement.
Cette équipe, pour ne pas être débauchée par le concurrent Atari, devra rester secrète et finira par se faire appeler les « Blue Sky Rangers ».
La console se verra par la suite affublée d'accessoire, avec plus ou moins de succès, comme un module de synthèse vocale (échec commercial) ou un clavier.
Mattel promettait de fournir un périphérique permettant de transformer une quelconque télévision en véritable ordinateur.
Le périphérique devait porter la mémoire RAM du système à 64K et intégrer un lecteur de cassette pour la sauvegarde de données et une connectique pour une imprimante thermique de 40 colonnes.
Le lecteur cassette aurait été en mesure de fournir simultanément de l’espace de stockage de données et une piste audio, permettant de l’enregistrement audio interactif et du playback géré par la machine.
Un périphérique très prometteur donc, mais très couteux à produire, trop couteux pour Mattel, qui retarde sa sortie de nombreuse fois, confronté à des problèmes de fiabilité.
Le projet sera abandonné à l’automne 1982, après que la commission fédérale de la concurrence ait enquêté sur ce produit, accusant le fabricant de fraude et de publicité mensongère et le condamnant à verser 10000 dollars par jour jusqu’à une réelle distribution commerciale du périphérique.
A la place, Mattel en mettra en vente une version « light », réduisant par exemple la mémoire embarquée à seulement 2K.
Malgré que la société résiste au morcellement du marché en 1982 avec l’arrivée de nouveaux concurrents (Vectrex, l’Arcadia, Colecovision …) la console n’a pas survécu au Krach du jeu-vidéo de l’année suivante.